Washington fait preuve de prudence à l’égard de l’annonce du gouvernement de Séoul et des informations publiées par les médias sud-coréens, selon lesquelles Pyongyang avait décidé d’envoyer jusqu’à 12 000 soldats en Russie.
Effectivement, l’ambassadeur adjoint des Etats-Unis aux Nations unies s’est borné à dire que « si cela était vrai, il s’agirait d’une évolution dangereuse et très préoccupante et d’un approfondissement évident des relations militaires entre les deux alliés ». Robert Wood a fait cette déclaration hier devant le Conseil de sécurité.
Ce même jour, le coordinateur des communications stratégiques au Conseil de sécurité nationale de la Maison blanche a tenu des propos pareils. John Kirby a pourtant affirmé que l’administration de Joe Biden allait faire connaître sa position d’ici quelques jours.
Pour sa part, la représentation nord-coréenne auprès de l’Onu a démenti les mêmes informations. Lors d’une réunion de la Première Commission de l’Assemblée générale, hier, un de ses diplomates a dénoncé « une rumeur sans fondement visant à porter atteinte à la coopération légitime et amicale entre Etats souverains et à ternir l’image nationale de la Corée du Nord ». Il s’agit en tout cas de la première réaction du régime de Kim Jong-un à l’annonce de Séoul concernant la fourniture de ses troupes à Moscou.
Le président ukrainien, lui, continue d’appeler les pays occidentaux à faire le nécessaire face à l’évolution de la situation, en alertant contre le risque d'une nouvelle guerre mondiale.
Dans ce contexte, lors de sa visite hier à Kyiv, le chef du Pentagone, Lloyd Austin, a promis un nouveau paquet d'aide militaire de 400 millions de dollars pour l'Ukraine.