Les Etats-Unis ont finalement mis fin à la prudence qui était de mise depuis l’annonce du renseignement sud-coréen. La Maison blanche a officiellement confirmé la présence de soldats nord-coréens en Russie.
Lors d’un point presse hier, le coordinateur des communications stratégiques de son Conseil de sécurité nationale (NSC) a en effet annoncé « estimer qu’entre le début et la mi-octobre, la Corée du Nord a déplacé au moins 3 000 militaires, de Wonsan, dans l’est de son territoire, à Vladivostok ». Et d’ajouter qu’ils sont actuellement à l’entraînement sur trois sites militaires dans l’est de la Russie.
John Kirby n’a alors pas exclu la possibilité que ces jeunes nord-Coréens soient ensuite envoyés vers l’ouest pour combattre en Ukraine. Selon lui, si c’est le cas, ils seront des « cibles militaires légitimes ».
L’administration de Joe Biden a par ailleurs promis de bientôt annoncer d’importantes sanctions à l’encontre de ceux qui aident le pays de Poutine.
Le secrétaire à la Défense a lui aussi confirmé pour la première fois, hier, les informations fournies par les services secrets sud-coréens.
En voyage à Rome, Lloyd Austin est allé jusqu’à évoquer des preuves à cet égard. Pour lui, ce déploiement est une question très grave et aura des conséquences non seulement sur l’Europe, mais aussi sur la région indopacifique.
Un peu plus tard dans la journée, l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan) a elle aussi affirmé que ses alliés avaient confirmé des preuves de la présence de ces militaires nord-coréens sur le sol russe. Et de mettre en garde contre une « escalade significative des tensions ».