Le chef du Bureau d’enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires (CIO) a déclaré que son agence allait exécuter le mandat d’arrêt contre le président suspendu avant le 6 janvier, date de son expiration. Oh Dong-woon a fait cette déclaration hier aux journalistes, sans pour autant dévoiler la date exacte. Il s’est limité à dire que les concertations sont en cours pour la déterminer au sein de l’entité menant les investigations conjointes sur la déclaration de la loi martiale par Yoon Suk Yeol, le 3 décembre. Ce dernier est visé par une enquête pénale pour trahison.
Certains observateurs évoquent la possibilité d’un jour chômé, samedi ou dimanche. Le président devant être conduit, s’il est appréhendé, jusqu’au siège du CIO, situé à environ 17 km de sa résidence officielle.
Le mandat de perquisition, délivré le 31 décembre en même temps que celui d’arrêt, indique que son exécution ne peut pas être refusée pour des raisons de protection des secrets militaires et professionnels. Et ce pour empêcher les services de sécurité de Yoon d’y faire obstruction. Une dérogation à deux clauses du code pénal, qui l’interdisent.
L’équipe de défense du chef de l'Etat conteste vigoureusement les deux mandats. Selon elle, ceux-ci sont illégaux, puisqu’ils ont été délivrés sur demande du CIO, qui n’a pas autorité en matière d’enquête sur le crime de trahison. Et le code pénal ne confie pas au juge le pouvoir d’accorder une telle dérogation. Dans la foulée, elle a demandé à la Cour suprême d’ouvrir une enquête et réclamé une sanction contre le juge qui avait émis les mandats en question.