A moins de dix jours de l’entrée en vigueur des droits de douane réciproques imposés par Donald Trump, les plus hauts responsables économiques et commerciaux sud-coréens se déplacent à Washington pour mener d’ultimes négociations.
Le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Energie, Kim Jung-kwan, est parti ce matin afin de rencontrer le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick. Les deux hommes devraient discuter non seulement des questions tarifaires, mais aussi des moyens de renforcer la coopération bilatérale dans des secteurs stratégiques tels que la construction navale, les semi-conducteurs et les batteries. Au cours de sa visite de quatre jours, Kim doit également s’entretenir avec le secrétaire à l’Energie, Chris Wright, ainsi qu’avec le président du Conseil national de l’énergie, Doug Burgum.
Dans le cadre des négociations dites « 2+2 », prévues ce vendredi, la Corée du Sud sera représentée par le vice-Premier ministre à l’Economie, Koo Yun-cheol, et par le ministre délégué au Commerce, Yeo Han-koo. Elle espère obtenir des allègements ou des exemptions concernant les tarifs douaniers. Les Etats-Unis, de leur côté, exigent une ouverture accrue du marché sud-coréen à leurs produits agricoles, ainsi qu’un assouplissement de la réglementation dans le secteur du numérique.
A cet égard, Séoul a annoncé mardi qu’un élargissement de l’accès au marché du riz et du bœuf ne se ferait pas en contrepartie d’une éventuelle baisse des tarifs. Jusqu’à présent, la possibilité d’une augmentation des importations de riz américain et d’une autorisation d’importation de viande bovine issue d’animaux âgés de 30 mois ou plus avait été évoquée. Cependant, l’exécutif a décidé de rejeter ces options, compte tenu de leur impact potentiel sur le secteur agricole national. En revanche, il pourrait envisager d’augmenter les importations de certains produits pouvant être utilisés comme sources d’énergie, s’il devait faire une concession dans le domaine agricole.