Comme elle s’y était engagée le mois dernier, la Corée du Nord a ouvert hier à Pyongyang le 8e Congrès de son parti dirigeant, le Parti des travailleurs, le premier en cinq ans.

Les médias locaux se sont largement fait l’écho de ce plus grand rassemblement politique du pays et de l’allocution de Kim Jong-un. Un discours qui a été scruté avec attention par des observateurs à la recherche d’éventuels signes de changement des politiques sud-coréenne et américaine de cette dictature dynastique, d’autant que l’événement intervient à deux semaines à peine de l'investiture du nouveau président américain Joe Biden.

Kim Jong-un a alors reconnu une nouvelle fois que l’objectif du dernier plan quinquennal de développement économique était loin d’être atteint. Il a tout de même affirmé que le parti avait obtenu pas mal de résultats positifs dans sa lutte révolutionnaire. Le plan en question est arrivé à son terme l’an dernier.

L’homme fort de Pyongyang a également valorisé les enjeux du congrès. De fait, il s’est déclaré certain que celui-ci permettrait à la nation de faire un pas en avant pour renforcer sa puissance nationale et améliorer la vie de son peuple, et qu’il marquerait en même temps un tournant historique dans la lutte en ce sens.

Quelque 5 000 personnes dont 4 750 délégués venus de tout le pays sont présents aux assises, qui pourraient durer trois à quatre jours. Une participation plus importante que lors de sa précédente édition, en dépit des craintes sur l'épidémie de coronavirus. Ils se pencheraient sur plusieurs dossiers liés au parti. Et un nouveau plan quinquennal de développement économique serait aussi annoncé.