C’est aujourd’hui que le système de surveillance des sanctions de l’Onu contre la Corée du Nord se dissout. Moscou ayant bloqué la prolongation du mandat du groupe d’experts chargé de veiller à leur mise en œuvre.

Vous vous en souvenez peut-être. Au vote de l’organe exécutif des Nations unies, le 28 mars, la Russie, un de ses 15 membres, avait utilisé son veto contre son renouvellement. La Chine, autre allié de poids de Pyongyang, s’était abstenue, et les 13 autres pays avaient donné leur consentement.

Le panel en question avait été créé dans le sillage du deuxième essai nucléaire que l’Etat communiste avait effectué en 2009. Sa mission : enquêter sur les violations des mesures punitives du Conseil de sécurité. Composé de huit spécialistes, il publiait un rapport d’analyse deux fois par an.

Avec la fin de ce mandat, le Conseil ne dispose plus d’outil efficace pour informer, de manière fiable, les membres de l’Onu des cas de violations des sanctions visant le régime de Kim Jong-un.