Triste anniversaire aujourd’hui, celui du soulèvement de Gwangju, que les sud-Coréens appellent maintenant « le mouvement pour la démocratisation d’O il pal », en référence à la date du début du mouvement de 1980. Il y a donc tout juste 31 ans, les habitants de cette ville du sud-ouest du pays, étudiants et citoyens, s’étaient dressés contre la dictature militaire de l’époque mise en place après l’assassinat, en 1979, du président Park Chung-hee, qui était resté au pouvoir pendant 18 ans. Ils avaient été très sévèrement réprimés. Le bilan officiel faisait état d’environ 200 morts, mais il y en aurait eu un millier, selon les habitants de la ville.
Les autorités avaient longtemps qualifié le mouvement d’émeute. Mais il a été reconnu plus tard par un régime civil comme un mouvement pour la démocratisation. Depuis, chaque année, le 18 mai, une cérémonie est organisée à la mémoire des victimes de la répression au cimetière aménagé pour elles dans la ville. Aujourd’hui aussi, la cérémonie y a eu lieu en présence de 2 500 personnes.
Dans un discours lu par son Premier ministre, le président de la République Lee Myung-bak a remis en valeur l’esprit du mouvement. Il a en effet affirmé qu’il y a 31 ans, la ville de Gwangju « avait semé l’espoir de la démocratisation du pays et les cris de ce jour-là en faveur de la liberté et la démocratie avaient fini par rendre la démocratie à la nation. »
Ce soir, l’orchestre symphonique de la KBS a donné un concert au cimetière pour rendre hommage aux victimes.