Le verdict de la Justice sud-coréenne, qui a ordonné le 8 janvier dernier au gouvernement japonais d’indemniser 12 victimes de l’esclavage sexuel perpétré par l'armée impériale nippone en temps de guerre, vient d’être confirmé faute d’appel déposé par Tokyo. Toutefois, ce dernier refuse toujours de reconnaître cette dernière décision.
Quelques heures après la fin de l’expiration du délai pour le dépôt de l’appel, le 23 janvier à 0h, le ministre japonais des Affaires étrangères Toshimitsu Motegi a exprimé son profond regret à travers une déclaration. Selon lui, il est incensé de se plier à cette sentence qui viole manifestement non seulement le droit international, mais aussi l’accord conclu entre Séoul et Tokyo en 2015.
A Séoul, le ministère des Affaires étrangères lui a répondu via un communiqué dans lequel il réfute un par un les arguments nippons. D'après ce texte, un Etat n’a pas le droit d’empêcher les victimes de remettre en question des décisions, et Tokyo doit reconnaître que l’esclavage sexuel perpétré par son armée impériale à l’époque constitue un acte criminel bafouant les droits des femmes.
Le ministère sud-coréen a tout de même exprimé son intention de ne pas recourir à une nouvelle requête, sans doute pour ne pas envenimer davantage des relations déjà mises à mal. Dans la foulée, il a souligné que l’accord de 2015 officiellement conclu par les deux pays restait valable.
Par ailleurs, il s’est engagé à discuter avec les anciennes femmes de réconfort pour trouver une issue à l’amiable si le Japon déploie des efforts sincères pour que les blessures des « wianbu » se referment.