Coupang a déposé vendredi dernier les documents en vue de faire coter ses actions à la Bourse de New York.
Le numéro un sud-coréen du commerce en ligne a vu son chiffre d'affaires dépasser l’an dernier le seuil des 13 000 milliards de wons, à savoir 9,7 milliards d’euros, affichant une hausse supérieure à 90 %. Une partie de cette croissance fulgurante est certainement liée au COVID-19.
L'entreprise a pu multiplier ses revenus par 275 en sept ans en introduisant divers services de livraison rapide en 24 heures maximum et une application mobile facilitant les achats en ligne.
En se démarquant des autres sociétés spécialisées dans le e-commerce, Coupang a réussi à lever à l’étranger plus de 3 000 milliards de wons, soit plus de 2,2 milliards d’euros, y compris des capitaux du géant japonais des télécommunications SoftBank et de son fonds de placement Vision Fund.
Cependant, tout n’est pas rose. Celui que l'on surnomme l’« Amazon sud-coréen » affiche des pertes considérables qui ont un temps atteint les 100 milliards de wons (747 millions d’euros). Malgré ce déficit, Coupang n’a cessé d’investir dans l’innovation pour augmenter l’efficacité de sa gestion en recourant à l’intelligence artificielle. Et ces efforts ont en partie payé à tel point que ses pertes ont été ramenées l’an dernier à 584 milliards de wons (436 millions d’euros).
Malgré tout, contrairement à Amazon, qui jouit d’une mainmise incontestable aux Etats-Unis, Coupang ne représente qu’environ 10 % de part de marché au pays du Matin clair. Certains disent que Vision Fund aurait anticipé l’introduction de la société sud-coréenne à Wall Street dans le but de récupérer son investissement.