Lee Yong-soo, ancienne « femme de réconfort », a demandé de porter l’affaire de l’esclavage sexuel perpétré par l’armée japonaise pendant la Seconde guerre mondiale devant la Cour internationale de justice (CIJ).
Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue hier, la victime de 93 ans a déploré le fait que rien n’ait changé malgré sa lutte menée en témoignant devant la communauté internationale et le gain de cause obtenu du tribunal sud-coréen contre le gouvernement japonais pour un dédommagement. Lee souhaite donc que l’exécutif fasse appel à la CIJ comme un dernier recours. Or, afin de lancer une procédure dans cet organe onusien, il faut le consentement des deux pays.
A ce propos, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Choi Young-sam a affirmé que sa demande serait examinée attentivement. Séoul se veut prudent sur cette question, car si cette affaire est soumise à l’organisation judiciaire internationale, il est possible que Tokyo en profite pour saisir le CIJ sur le dossier des Dokdo, ces îlots en mer l’Est qui appartiennent historiquement et juridiquement à la Corée du Sud mais revendiqués sans cesse par le Japon. L’Archipel l’a déjà proposé au pays du Matin clair, mais celui-ci a refusé.
Tokyo n’a pas encore donné sa position sur ce sujet. Compte tenu du fait qu’il faut attendre deux à cinq ans avant que le jugement soit rendu, il pourrait rejeter cette réclamation afin d’éviter d’attirer l’attention internationale sur le dossier des « wianbu ».