Des pièces détachées de missile, sur lesquelles est écrite une lettre en hangeul, l’alphabet coréen, ont été découvertes en Ukraine. Ces débris confirment les soupçons concernant l’utilisation d’armes fabriquées en Corée du Nord par la Russie.
L’association britannique Conflict Armament Research (CAR) avait récupéré, le 11 janvier, les restes d’un missile balistique à Kharkiv, la deuxième plus grande ville du pays ravagé par la guerre. Elles portaient le caractère coréen « ㅈ », écrit à la main, et 112. Pour elle, ce chiffre pourrait renvoyer à l' « an juche 112 », soit l’année 2023 selon le calendrier du pays communiste, ou à son « usine du 11 février ». S'appuyant sur une analyse des données collectées, elle est arrivée à la conclusion qu’il s’agirait d’un missile de type KN-23 ou KN-24 de fabrication nord-coréenne. Elle a déclaré que cela démontrait l’intention du Kremlin de poursuivre les conflits armés.
Washington avait fait savoir, le 4 janvier, que Moscou avait tiré ce que l’on présumait être un KN-23 sur des cibles ukrainiennes. Alors, les ambassadeurs d’une quarantaine de pays auprès de l’Onu avaient publié lundi un communiqué commun, appelant à l’arrêt de leurs transactions d’armement. Malgré cela, les deux nations ont nié tout échange d’arme.
Pourtant, plusieurs preuves démontrent que des armes nord-coréennes sont bien utilisées dans des zones de conflit. En effet, au début de ce mois-ci, un lance-roquette utilisé par le Hamas présentait lui aussi des caractères coréens.