Le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a déclaré que les activités nucléaires de la Corée du Nord restaient toujours une source de grave préoccupation, d’autant qu’il y a des signes indiquant que le réacteur de 5 MW et le laboratoire radiochimique de son principal complexe nucléaire à Yongbyon semblent avoir été redémarrés.

Rafael Grossi a fait cette déclaration devant le Conseil des gouverneurs de son organisation, réuni depuis hier. Selon lui, la poursuite du programme atomique de Pyongyang constitue une violation flagrante des résolutions concernées du Conseil de sécurité des Nations unies et cela est regrettable.

Le patron du gendarme mondial du nucléaire a d’emblée exigé du pays communiste qu’il respecte pleinement toutes les obligations découlant des résolutions onusiennes, apporte rapidement sa coopération à l’AIEA dans l’application du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et plus particulièrement résolve tous les problèmes importants survenus pendant l’absence des inspecteurs de l’agence sur ses sites nucléaires.

Pour rappel, dans son rapport annuel publié le 27 août, l’agence de Vienne a fait état de « signes » indiquant que le royaume ermite semblait avoir remis en service son réacteur de Yongbyon produisant du plutonium.

Elle a précisé que ces signes avaient été observés depuis début juillet dernier et qu’il s’agissait notamment du « déversement d’eau de refroidissement, compatible avec le redémarrage du réacteur ». Et d’ajouter qu’un laboratoire radiochimique proche aurait lui aussi recommencé à fonctionner pour séparer le plutonium du combustible usagé provenant du réacteur.

[Photo : YONHAP News]