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Selon le dernier rapport du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), l’indice de fécondité en Corée du Nord est de 1,9 enfant par femme pour l’année 2021, ce qui place le pays au 119e rang sur 198 États. Bien que supérieur au nombre moyen d’enfants par femme en Corée du Sud, estimé à 1,1, ce chiffre reste nettement inférieur à la moyenne mondiale qui est de 2,4. Une tendance à la baisse qui, comme au sud du 38e parallèle, constitue un sujet de préoccupation croissant.

À partir des années 2000, le faible taux de natalité et le déclin démographique ont commencé à susciter de fortes inquiétudes, car une décroissance de la population signifiait par là même une baisse du nombre de travailleurs, dans un pays où la grande majorité des industries sont à forte intensité de main-d'œuvre. Or, une pénurie de main-d'œuvre entraînerait une baisse des taux de croissance. Par ailleurs, un déclin démographique pourrait aussi avoir des conséquences néfastes sur l’effectif militaire. Pour toutes ces raisons, les autorités nord-coréennes ont commencé à mettre en place diverses politiques visant à promouvoir la natalité. 

« Pyongyang a accordé aux femmes un congé maternité après la libération de la Corée du joug colonial japonais en 1945. Et en 1958, celles vivant dans des régions agricoles ont eu droit à un congé payé de 60 jours. En 1986, ce sont 150 jours de congé maternité payé qui ont été accordés, dont 60 jours avant l'accouchement. Après la révision des lois sur le travail et sur les droits des femmes en 2015, le congé de maternité a été étendu à 240 jours », explique Jeong Eun-chan, professeure à l'Institut pour l'éducation sur la réunification.

Pour autant, la Corée du Nord comme son voisin du Sud enregistrent des taux de natalité extrêmement bas. Et malgré diverses politiques d’encouragement des naissances, cette tendance ne fait que se confirmer année après année.