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Séoul met en place de nouvelles sanctions contre Pyongyang

Gros plan sur l'actualité2017-12-17
Séoul met en place de nouvelles sanctions contre Pyongyang

Séoul a mis en place une nouvelle série de sanctions contre Pyongyang, en réponse à son tir de missile balistique Hwasung-15 fin novembre. Le gouvernement a annoncé le 11 décembre avoir ajouté vingt institutions et douze individus nord-coréens à sa liste des sanctions, dans le but de bloquer les sources de financement illicites servant au programme d'armement du pays communiste.

Cette décision intervient un mois après le placement de dix-huit nord-Coréens sur cette liste noire. Ainsi, c'est la deuxième fois depuis l'arrivée au pouvoir de Moon Jae-in en mai dernier que le pays annonce des sanctions unilatérales contre son voisin. Parmi les entités nouvellement inscrites figurent notamment des institutions financières comme Rason International Commercial Bank et des sociétés de transport maritime comme Korea Daebong Shipping Company.

Un responsable du gouvernement a précisé que ces mesures avaient pour but de priver la Corée du Nord des sources financières servant au développement de missiles balistiques et d'armes de destruction massive. Il a également ajouté que Séoul réagirait fermement à toute provocation de Pyongyang. Les entités et individus placés sur la liste des sanctions sont accusés de participer au financement illicite du programme de développement d'armes de destruction massive nord-coréen.

Ces nouvelles mesures font suite au tir de missile de longue portée effectué par le régime de Kim Jong-un le 29 novembre. Vu l'urgence de la situation, l’exécutif a rapidement finalisé les noms des entités et personnes à sanctionner en concertation avec les ministères concernés. Elles figurent toutes sur la liste noire établie par les Etats-Unis. Séoul a expliqué avoir tenu compte des sanctions de Washington contre Pyongyang dans le cadre de la coopération sud-coréano-américaine, et avoir également examiné celles adoptées par le Conseil de sécurité de l'Onu.

La Corée du Nord a lancé, le 29 novembre à l’aube, un missile balistique de longue portée. Les autorités sud-coréennes ont estimé qu'il s'agissait d'un missile de type intercontinental (ICBM) dont la portée est estimée à 13 000 km. Le pays communiste a, de son côté, annoncé avoir réussi le lancement de son missile Hwasung-15. Et ce plus de deux mois après son dernier tir de missile, de type Hwasung-12, survenu le 15 septembre. La désignation de la Corée du Nord par l'administration américaine comme Etat soutenant le terrorisme et ce nouveau tir de missile balistique, survenus fin novembre, ont de nouveau accru la tension dans la péninsule.

C'est dans ce contexte que le gouvernement sud-coréen a annoncé sa deuxième série de sanctions contre son voisin du Nord. Les personnes ou les entités inscrites sur la liste noire de Séoul voient leurs avoirs en Corée du Sud gelés et sont également interdits d'effectuer des transactions financières avec les individus et les entreprises sud-coréennes. Mais encore une fois, l'impact de ces mesures devrait être plutôt symbolique que réel, puisqu'il n'existe pratiquement pas d'échange humain ni matériel entre les deux pays, depuis l'interdiction de tout commerce intercoréen annoncée par Séoul le 24 mai 2010 et la suspension des activités dans le parc industriel de Gaeseong en février 2016.

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