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Silence radio de Pyongyang après la proposition de dialogue de Séoul

Gros plan sur l'actualité2017-07-23
Silence radio de Pyongyang après la proposition de dialogue de Séoul

Pyongyang n'a pas répondu à la proposition de dialogue de Séoul. Le ministère sud-coréen de la Défense a publié vendredi un communiqué dans lequel il a fait savoir que la Corée du Nord n'avait pas donné de réponse à l'offre de la Corée du Sud de reprendre le dialogue intercoréen. Pour rappel, le 17 juillet dernier, Séoul avait proposé à Pyongyang d'organiser des pourparlers militaires entre les deux pays le 21 juillet à Tongil-gak, le pavillon nord-coréen situé près du village frontalier de Panmunjom.

Le ministère de la Défense a de nouveau exhorté la Corée du Nord à répondre positivement à sa proposition en soulignant l'urgence d'un assouplissement des tensions entre les deux Corées et d'un rétablissement du canal de dialogue intercoréen en vue d'instaurer la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne.

Dans une conférence de presse organisée le 17 juillet, le ministère sud-coréen avait proposé la tenue ces pourparlers afin de discuter des moyens d'arrêter toutes les activités hostiles qui exacerbent les tensions autour de la ligne de démarcation militaire (DMZ). Les « activités hostiles » incluent notamment la diffusion d’émissions de propagande par l'armée sud-coréenne à la frontière intercoréenne, la distribution vers le Nord de tracts anti-Pyongyang par des associations civiles sud-coréennes. En effet, le royaume ermite réagit toujours avec nervosité à ces activités et demande à son voisin d'y mettre fin. C'est pourquoi le Sud s’attendait à une réponse favorable du Nord.

Lundi, la Croix rouge sud-coréenne avait, de son côté aussi, proposé d'organiser une rencontre afin de relancer les réunions des familles séparées de part et d'autre de la frontière depuis la fin de la guerre de Corée. Mais la Corée du Nord n'a pas non plus réagi à cette proposition. Qui plus est, jeudi, le quotidien Rodong Sinmun, l'organe officiel du Parti des travailleurs nord-coréen, a dénoncé l’hypocrisie de la Corée du Sud qui « parle de l'amélioration des relations entre les deux Corées tout en restant hostile à l'égard du Nord et cherchant une confrontation ». La date de réunion proposée par la Croix-Rouge sud-coréenne est le 1er août, mais là aussi il y a de fortes chances que la proposition n'aboutisse pas.

Par ailleurs, la Corée du Sud avait également espéré une réponse positive pour la restauration des lignes de communication militaire nord-sud, interrompues depuis février 2016 dans le sillage de la fermeture du complexe industriel de Gaeseong. Mais Pyongyang reste muet devant cette proposition aussi.

L'offre de dialogue de Séoul reflète la volonté de Moon Jae-in qui appelle à des mesures fondamentales pour l'instauration de la paix dans la péninsule et la résolution de la question nucléaire de la Corée du Nord. Pourtant, cette première tentative de main tendue du chef de l'Etat sud-coréen semble pour l'instant un échec. Les observateurs s'interrogent désormais sur les raisons de ces refus tacites de la part du Nord et cherchent à prévoir les prochaines réactions du régime de Kim Jong-un.

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