Infos

La Peninsule coréenne de A à Z

A la une

Début de la manœuvre militaire sud-coréano-américaine « Ulchi Freedom Guardian »

Gros plan sur l'actualité2017-08-27
Début de la manœuvre militaire sud-coréano-américaine « Ulchi Freedom Guardian »

Alors que la tension persiste sur la péninsule coréenne, la Corée du Sud et les Etats-Unis ont commencé le 21 août leur manœuvre militaire conjointe « Ulchi Freedom Guardian » (UFG). Ces exercices de défense annuels se dérouleront jusqu'au 31 août.

Les exercices UFG sont nés en 2008 d'une combinaison entre les exercices « Ulchi » conduits par le gouvernement sud-coréen et la manœuvre militaire « Freedom Guardian ». Les manœuvres « Ulchi » ont été organisées pour la première fois six mois après la tentative d'infiltration du palais présidentiel sud-coréen par des agents nord-coréens, survenue le 21 janvier 1968. Les « Freedom Guardian » sont, quant à eux, des exercices de défense annuels menés conjointement par les forces sud-coréennes et américaines. Au début, ils s'appelaient « Focus Lens » et étaient dirigés par l’armée américaine. En 2007, dans la perspective d'un transfert du contrôle en temps de guerre (OPCON) opérations militaires à la Corée du Sud par les Etats-Unis, ces exercices ont été placés sous la responsabilité de l'armée sud-coréenne et ont changé de nom pour devenir « Freedom Guardian ».

Les exercices UFG mobilisent cette année quelque 50 000 soldats sud-coréens et 17 500 militaires américains alors qu’environ 25 000 GIs y ont participé l’année dernière. Ils sont principalement composés des simulations par ordinateur aux postes de commandement, plutôt que des opérations sur le terrain. Ils s'appuient notamment sur le plan d'opération « OPLAN 5015 » ainsi que sur les stratégies de dissuasion conjointes sur mesure. Les forces sud-coréennes et américaines prévoient en effet différentes stratégies de dissuasion qui correspondent à trois scénarios, à savoir la menace nucléaire posée par la Corée du Nord, l'imminence d'une utilisation de l'arme nucléaire et l'emploi réel du nucléaire. Les deux alliés cherchent ainsi à tester et à améliorer les mesures de dissuasion à appliquer en cas de détection de signes de guerre.

Cette année, sept pays membres du commandement des Nations unies en Corée (UNC) prennent part aux manœuvres : l’Australie, le Canada, le Danemark, la Colombie, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. Par ailleurs, chose inhabituelle, les principaux commandants militaires américains se sont rendus dans le pays afin d’assister au déroulement des exercices. Il s'agit de l'amiral Harry Harris, commandant des forces pour la région Pacifique, du général John Hyten à la tête du Commandement stratégique et du nouveau directeur de l’agence de défense antimissile (MDA) Samuel Greaves. Lors d'une conférence de presse tenue le 22 août, John Hyten a affirmé que le Commandement stratégique américain fournira au Commandement des forces combinées Corée-USA toutes les capacités nécessaires à la défense de la péninsule, que ce soit dans les domaines cybernétique, de l'espace, de la dissuasion ou de la défense antimissile.

Enfin, cette année encore, la Corée du Nord a vivement protesté contre la tenue de ces exercices à caractère défensif. Le quotidien officiel du régime communiste, le Rodong Sinmun, a accusé la Corée du Sud et les Etats-Unis de « jeter de l'huile sur le feu. » Le porte-parole de la représentation de l'armée nord-coréenne au village de la trêve de Panmunjom a, de son côté, brandi la menace « de représailles et de sanctions » aux Américains.

Dernières nouvelles