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Pyongyang effectue un nouvel essai de tir de missile balistique

Gros plan sur l'actualité2017-02-19
Pyongyang effectue un nouvel essai de tir de missile balistique

La Corée du Nord a procédé dimanche dernier à un nouveau tir de missile balistique, bravant les injonctions de la communauté internationale. Le Conseil de sécurité de l'Onu s'est réuni en urgence dès le lendemain afin de condamner fermement la nouvelle provocation militaire du régime de Kim Jong-un.

Le 12 février, vers 7h55, Pyongyang a lancé un missile balistique depuis la base aérienne de Panghyon, dans la province de Pyongan du Nord. Le missile aurait parcouru environ 500 km avant de s'abîmer en mer de l'Est. L'engin aurait en outre atteint une altitude de 550 mètres en volant à une vitesse maximale de Mach 10, soit plus rapide que les missiles de type Rodong. Le lendemain, le pays communiste a annoncé avoir réussi le tir d'essai de son « Bukgeuksong-2 ». Les médias nord-coréens ont rapporté qu’il s’agissait d’un nouveau missile stratégique sol-sol à combustible solide et qu'il a été lancé avec un angle élevé de manière à réduire la distance parcourue. Ce nouveau tir intervient près de quatre mois après le lancement raté de l’engin à portée moyenne « Musudan », le 20 octobre dernier.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a tenu une réunion d'urgence le 13 février, à la demande de la Corée du Sud, des Etats-Unis et du Japon. Les 15 membres du Conseil ont adopté à l'unanimité une déclaration condamnant le tir de missile nord-coréen. Dans cette déclaration, le Conseil a rappelé que le test constituait une « grave violation » des résolutions de l'Onu. Il a souligné que ce type de lancement contribuait au développement du système de distribution de l’arsenal nucléaire nord-coréen et faisait monter la tension. Il a également déploré que les ressources en Corée du Nord soient détournées par le régime au profit de son programme balistique. L'organe sécuritaire de l'Onu a en outre exhorté le royaume ermite à respecter les obligations internationales, avant de prévenir qu'il prendrait, si nécessaire, des mesures significatives supplémentaires contre Pyongyang. Enfin, il a appelé les Etats membres de l'Onu à redoubler d'efforts pour une application complète des sanctions onusiennes contre la Corée du Nord.

Selon les sources militaires sud-coréennes, l'engin lancé par la Corée du Nord serait un nouveau missile balistique à portée intermédiaire, équipé d'un moteur à propergol solide et développé en appliquant la technologie des missiles balistiques à lanceur sous-marin (SLBM). Il aurait été tiré au moyen de la technique de « lancement froid ». Selon cette technique, le missile est d'abord éjecté de son tube avant d'initier la combustion du moteur. En effet, son nom « Bukgeuksong-2 » indique clairement sa parenté avec le missile SLBM lancé en août 2016, le « Bukgeuksong ». Le nouveau missile est très similaire en apparence à son aîné, sauf que le premier est légèrement plus long que le second.

Les experts estiment également que le « Bukgeuksong-2 » est un nouveau type de missile balistique à portée intermédiaire fonctionnant au combustible solide. Le missile à combustible solide a pour avantage de réduire le temps de ravitaillement par rapport au combustible liquide. Ainsi, il peut être déplacé ou lancé plus rapidement, échappant ainsi plus facilement à la détection.

Ce nouveau tir de missile balistique constitue la première provocation de la Corée du Nord depuis l'arrivée au pouvoir du président américain Donald Trump. Les autorités sud-coréennes estiment que Pyongyang aurait voulu par-là faire une démonstration de force face à la nouvelle administration américaine qui n'écarte pas l'éventualité d'une attaque préemptive contre lui.

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