Infos

La Peninsule coréenne de A à Z

A la une

Le Conseil de sécurité de l’Onu condamne les tirs de missiles nord-coréens

Gros plan sur l'actualité2017-03-12
Le Conseil de sécurité de l’Onu condamne les tirs de missiles nord-coréens

Le Conseil de sécurité des Nations unies s'est réuni en urgence le 8 mars et a condamné avec force les derniers tirs de missiles effectués par la Corée du Nord. Deux jours plus tôt, Pyongyang a lancé quatre missiles balistiques en direction de la mer de l'Est. Selon l'état-major interarmées sud-coréen (JCS), c’était vers 7h36 depuis la base de lancement de Dongchang-ri, dans le nord-ouest du pays. Les autorité militaires sud-coréennes ont dénoncé une « grave provocation » et averti que le régime de Kim Jong-un allait droit vers sa chute en se livrant à de telles provocations.

D’après le JCS, les projectiles ont été tirés sous un angle allant de 75° à 93°. Ils ont parcouru une distance d'environ 1 000 km et atteint une altitude maximale de 260 km. Trois d'entre eux se sont abîmés dans la zone économique exclusive (ZEE) du Japon. Ce lancement intervient 22 jours après le tir du nouveau missile balistique de portée intermédiaire « Bukgeuksong-2 ». D’après les analyses des autorités militaires de Séoul et de Washington ceux tirés lundi étaient de type Scud-ER d'une portée de 1 000 km.

Selon les observateurs, ces tirs effectués par la Corée du Nord visent plusieurs objectifs. Il s'agit d'abord d'une démonstration de force de Pyongyang en réaction aux exercices militaires annuels réguliers, entamés par les forces sud-coréennes et américaines début mars. En effet, chaque année, Pyongyang réagit violemment à ces manœuvres annuelles et multiplie des provocations en signe de protestation. En outre, le régime nord-coréen semble avoir voulu adresser un avertissement en direction de la nouvelle administration américaine de Donald Trump qui a adopté une position plus dure à l'égard du royaume ermite. L'équipe de sécurité nationale de Trump évoque aujourd’hui la possibilité de redéployer les armes nucléaires tactiques dans la péninsule coréenne ou même de lancer une attaque préemptive contre le régime de Kim Jong-un. Comme pour afficher leur détermination face à la Corée du Nord, les Etats-Unis ont mobilisé massivement leurs armements stratégiques à l'occasion des exercices militaires conjoints cette année, dont notamment le Carl Vinson, un porte-avions polyvalent à propulsion nucléaire.

Par ailleurs, certains experts estiment que Pyongyang aurait voulu se dégager de l'impasse où il se trouve depuis l'assassinat de Kim Jong-nam, le demi-frère du leader nord-coréen Kim Jong-un, perpétré en Malaisie le 13 février. Le régime nord-coréen est en effet sous le feu des critiques de la communauté internationale, car il a commis ce meurtre dans un pays tiers. De plus, il a utilisé, pour ce crime, une arme chimique interdite par les conventions internationales. Washington étudie la possibilité de remettre la Corée du Nord sur la liste noire des Etats soutenant le terrorisme. Séoul cherche, de son côté, à prendre des mesures de réaction appropriées en concertation avec la communauté internationale.

Lors de sa réunion tenue en urgence mercredi dernier, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté un communiqué pour dénoncer la provocation nord-coréenne. Le texte a été rédigé par les Etats-Unis et approuvé à l'unanimité par les 15 pays membres du Conseil. Dans ce communiqué, le Conseil a affirmé que le tir de missiles balistiques par Pyongyang constitue une violation des résolutions de l’Onu et que cet acte visant à développer les systèmes de transport d’armes nucléaires risque de déstabiliser la région de l'Asie du Nord-est et de relancer la course à l’armement. Le Conseil a ensuite appelé le Nord à s’abstenir de provocations pouvant compromettre la paix et la stabilité dans la région mais aussi à agir conformément à ses obligations fixées par la communauté internationale.

Dernières nouvelles