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De par leur histoire, la Corée du Sud et la Corée du Nord ont perçu la musique traditionnelle de manière différente.

« Alors que le Sud a veillé à préserver ce qui fait l'identité de la musique dite traditionnelle, son voisin du Nord s’est contenté d’hériter des éléments qu’il a jugés utiles, politiquement s'entend. Autrement dit, les deux Corées ont une interprétation très différente de la tradition. Par ailleurs, les artistes sud-coréens de musique traditionnelle élargissent le spectre de la musique de style hybride en embrassant divers autres genres, ce qui n'est pas le cas au Nord », explique le professeur Jeon Young-seon, de l'Institut des humanités et de la réunification à l'université Konkuk à Séoul.

Le pansori est un genre musical traditionnel coréen composé de récits chantés et caractérisé par un discours stylisé servi par une gestuelle expressive effectuée par un interprète, le tout accompagné par un percussionniste. La Corée du Nord a rejeté cet art scénique emblématique de la Corée, considérant qu’il exprimait les sentiments des aristocrates et de la classe dirigeante.