Pyongyang donne la priorité à l’application des accords intercoréens de 2000 et 2007

Hier, la Corée du Nord a dit non aux ONG sud-coréennes qui leur avaient demandé à renouer les échanges. Aujourd’hui, elle est allée plus loin pour exhorter l’administration Moon Jae-in à mettre en œuvre d’abord les deux accords majeurs, intervenus à l’issue des sommets intercoréens historiques, en juin 2000 et en octobre 2007. Elle a lancé cet appel dans un éditorial du Rodong Sinmun, le journal officiel de son Parti des travailleurs.
Dans cet article, l’organe du parti a mis en avant le fait de ne pas pouvoir considérer que les relations Séoul-Pyongyang s'étaient améliorées, juste en autorisant une reprise de l'aide humanitaire et des échanges non-gouvernementaux, coupés par les gouvernements conservateurs précédents de Séoul. Et d’ajouter qu’il fallait trouver en premier lieu les causes de la rupture de ces relations, qui selon lui, sont la non-application des deux déclarations en question, entre autres.
Toujours selon l’éditorial, l’alternance politique au sud du 38e parallèle n'indique pas forcément un rétablissement automatique des relations Nord-Sud. L’important, c’est la volonté du nouveau pouvoir d’appliquer les deux accords, qui ne peuvent être remplacés par aucun autre pacte pour les améliorer et pour trouver une issue au débat sur la réunification de la péninsule.
Dans la foulée, le régime communiste a souligné qu’il faudrait joindre la parole aux actes. Une façon bien à lui de prévenir le nouveau gouvernement sud-coréen.
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