Alors que la Corée du Nord prétend avoir testé avec succès un missile balistique intercontinental (ICBM) mardi dernier, le Conseil de sécurité des Nations unies a été convoqué d'urgence mercredi. Le bras de fer entre les pays membres, les Etas-Unis, la France et la Grande Bretagne d'un côté et de l'autre, la Chine et la Russie a été palpable autour de la réponse à apporter face aux provocations nucléaire et balistique réitérés de Pyongyang.

Alors que les premiers ont appelé à l'adoption de nouvelles sanctions renforcées, les seconds se sont montrés sceptiques quant à l'efficacité d'un tel choix. C'était en particulier à propos d'une éventuelle option militaire que l'opposition entre les deux camps a été manifeste.

Plus concrètement, selon l'ambassadrice américaine auprès de l'Onu, Washington pourrait recourir à des « forces militaires considérables », bien qu'il préfère ne pas s'engager dans cette direction. Propos fermement rejetés par les représentants de la Chine et de la Russie. Dans la foulée, ces derniers ont appelé à l'arrêt immédiat du déploiement du système de défense antimissile américain à haute altitude (THAAD) actuellement en cours en Corée du Sud.

Quant aux mesures supplémentaires musclées contre le régime de Kim Jong-un, les ambassadeurs américain, français et sud-coréen ont soutenu d'une seule voix une telle décision. En face, celui de la Chine a réitéré la proposition de son pays qui consiste à faire stopper d'une part à la Corée du Nord ses bravades et de l'autre aux armées américaine et sud-coréenne leurs exercices militaires conjoints. Position appuyée par son homologue russe.

Depuis le premier essais nucléaire nord-coréen en 2006, l'organe de sécurité des Nations unies a adopté au total sept résolutions contre le royaume ermite, dont la dernière, portant le numéro 2356, en date au début du mois dernier.

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