En visite officielle en Allemagne, le président sud-coréen a affiché sa volonté de rencontrer son homologue nord-coréen. Moon Jae-in a tenu ces propos, aujourd’hui, au cours d’un discours prononcé devant la fondation Körber à Berlin. Cette dernière, créé en 1959, réalise des projets dans tous les domaines de société afin de renforcer la coopération à tous les niveaux.

Selon le chef de l’Etat sud-coréen, afin de réduire la tension dans la péninsule, les dialogues entre Séoul et Pyongyang doivent reprendre. Il a, dans ce sens, l’intention de rencontrer le leader du pays communiste à n’importe quel moment ou lieu. Tout les sujets pourront être à l'ordre du jour, que ce soit le nucléaire ou un accord de paix, a-t-il ajouté.

Toujours dans la même allocution, le locataire de la Maison bleue a proposé à Pyongyang d’organiser une rencontre de familles séparées par la guerre de Corée aux alentours du 4 octobre 2017. Cette date est doublement symbolique puisque sera célébrée ce jour-là Chuseok, la fête de la pleine lune et des moissons, ainsi que le 10e anniversaire de la déclaration conjointe du 4 octobre. Le 4 octobre 2007, le président sud-coréen Roh Moo-hyun et son homologue nord-coréen Kim Jong-il, le père de l’actuel dirigeant Kim Jong-un, avaient tenu un sommet à Pyongyang et par la même occasion rendu public ce texte.

Le président Moon a également profité de cette occasion pour proposer au régime de Kim Jong-un d’arrêter tout acte hostile à la frontière intercoréenne à partir de la date du 24 juillet qui marque le 64e anniversaire du cessez le feu. Et il a une nouvelle fois invité la délégation nord-coréenne aux Jeux olympiques d’hiver de PyeongChang 2018.

Avant de prononcer cette « deuxième » déclaration de Berlin, « deuxième » dans la mesure où l'un de ses prédécesseurs Kim Dae-jung avait déjà, dans la même ville, fait une déclaration ayant permis de tenir le premier sommet intercoréen, le chef de l’Etat sud-coréen s’est entretenu avec son homologue chinois dans un grand hôtel de la capitale allemande. A l’issue de leur premier sommet, il avait souligné que la coopération entre Séoul et Pékin est indispensable pour la dénucléarisation du royaume ermite.

Et hier soir, le locataire de la Cheongwadae avait rencontré la chancelière allemande. A la sortie de ce tête-à-tête, Moon Jae-in et Angela Merkel se sont mis d’accord pour une étroite coopération dans le processus de dénucléarisation de la Corée du Nord avec à la fois des sanctions et des dialogues.

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