Pyongyang réagit pour la première fois à la déclaration de Berlin du président Moon

Il a fallu neuf jours pour que la Corée du Nord réagisse à la déclaration de Berlin du président sud-coréen. Dans une chronique publiée aujourd’hui dans le Rodong Sinmun, le quotidien du Parti des travailleurs, elle a critiqué un à un la vision sur la réunification de Moon Jae-in ainsi que ses propositions.
Pyongyang reproche, par exemple, au chef de l’Etat sud-coréen d’avoir prononcé ce texte à Berlin, en Allemagne, où la réunification a été une absorption, c’est à dire un élargissement de l’Allemagne de l’Ouest vers l’Est. Il juge aussi que l’attitude de Séoul d’évoquer la paix tout en menant des sanctions est contradictoire. Et il cite comme condition préalable aux échanges civils le retour de douze nord-Coréennes qui s’étaient réfugiées l’année dernière au Sud, alors qu’elles travaillaient dans un restaurant en Chine.
A travers la même chronique, le régime de Kim Jong-un a toutefois apprécié le fait que le nouveau locataire de la Maison bleue respecte la déclaration conjointe du 15 juin tout comme celle du 4 octobre, les deux rendues publiques à l’issue des sommets intercoréens.
D’après un haut responsable du gouvernement sud-coréen, si Pyongyang ne s’était pas intéressé aux propos tenus par le président Moon à la fondation Körber le 6 juillet dernier, il n’aurait pas réagi ainsi. C’est un bon signe donc pour la reprise des dialogues intercoréens.
Au Sud, on prévoit de proposer prochainement au Nord une réunion des Croix rouges des deux Corées afin de préparer des retrouvailles des familles séparées par la guerre ou une rencontre militaire dans l’objectif d’arrêter des actes hostiles à la Ligne de démarcation militaire (MDL).
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