Pour Séoul, l'aide humanitaire et les sanctions sont deux choses distinctes

Le ministère sud-coréen de la Réunification a réaffirmé aujourd'hui qu'une éventuelle aide humanitaire à la Corée du Nord devrait être traitée indépendamment des sanctions internationales actuelles.
Séoul envisage de décider ce jeudi s'il allait offrir un financement de 8 millions de dollars aux enfants et aux femmes enceintes au Nord via l'Unicef et le Plan alimentaire mondial (Pam). Ce projet est sous le feu des critiques, compte tenu du fait que l'assistance de Séoul pourrait compromettre les efforts internationaux pour faire pression sur Pyongyang afin qu'il renonce à ses programmes nucléaire et balistique.
Son porte-parole Baik Tae-hyun a souligné que la position du gouvernement est que cette aide humanitaire destinée à ces personnes vulnérables en Corée du Nord devrait être poursuivie malgré la situation politico-militaire actuelle. Du coup, il a tenu à préciser que ce sujet devrait être abordé séparément des sanctions et de la pression contre le pays communiste d'autant que la communauté internationale reste sur la même longueur d'onde.
Si le ministère approuve ce plan d'aide controversé, il s'agira de la première assistance de Séoul à Pyongyang via les agences onusiennes depuis décembre 2015.
Le précédent gouvernement conservateur a suspendu cette aide humanitaire au régime de Kim Jong-un après son 4e test atomique en janvier 2016.
Pour le gouvernement de Moon Jae-in, le calendrier et d'autres détails du plan en question sont flexibles et la décision prendra en compte l'évolution des relations internationales et d'autres facteurs.
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