Les Etats-Unis ont suspendu trois canaux de communication avec la Corée du Nord après son 6e essai nucléaire. Pour eux, la défense de la Corée du Sud signifie leur propre défense, considérant que les deux pays entretiennent une alliance de sang. C'est ce qu'a annoncé de hauts responsables américains à une délégation de parlementaires sud-coréens en visite à Washington. 

Représentant la commission parlementaire pour la paix et la coopération de l'Asie du Nord-est, cette délégation est composée de trois députés, respectivement, un du Minjoo, le parti présidentiel, un du Parti du peuple, centriste et un du Bareun, un nouveau parti conservateur. Ces trois élus ont rencontré une vingtaine de haut-fonctionnaires et d'experts américains chargés du dossier nord-coréen, dont Thomas Shannon, le secrétaire adjoint du département d'Etat, Joseph Yun, le négociateur nucléaire, et Robert Gallucci, l'ancien négociateur sur le nucléaire nord-coréen.

Selon la délégation parlementaire, des échanges ont eu lieu entre Washington et Pyongyang au moins jusqu'au 6e test nucléaire, mais ce n'est plus le cas et pour l'instant le gouvernement américain se concentre sur la politique de sanctions afin de résoudre la question nord-coréenne. Quant à l'option militaire, elle ne sera jamais choisie tant que le régime de Kim Jong-un ne la forcera pas aux Etats-Unis, d'après les dires de ces personnalités américaines que les députés sud-coréens ont rencontrées. 

Dans la foulée, cette délégation a transmis aux journalistes sud-coréens les dires de Galluci. Pour celui-ci, des tests balistiques destinés à vérifier des distances à parcourir pourraient être tolérés, mais des tirs vers des cibles données dont l'île de Guam dans l'océan Pacifique seront considérés comme des provocations à répondre par la force militaire.

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