La Corée du Sud et les Etats-Unis tentent d’envoyer un message fort à la Corée du Nord en organisant dès aujourd’hui des exercices conjoints au large des côtés de la mer de l’Est. Du 11 au 14 novembre, l’USS Ronald Reagan, l’USS Theodore Roosevelt et l’USS Nimitz doivent arriver progressivement dans la zone du théâtre d'opération coréen. Désignant la zone destinée aux manœuvres militaires des deux alliés, la KTO (Korea Theater of Operation) intègre non seulement une partie des eaux territoriales mais aussi internationales.
 
En plus des trois porte-avions de la marine américaine, 11 destroyers Aegis américains et sept navires de guerre sud-coréens, incluant deux destroyers Aegis, seront déployés. Il s’agit du premier exercice conjoint mobilisant trois porte-aéronefs américains. Capable d’embarquer de 70 à 80 avions, les porte-avions américains sont considérés comme des bases militaires flottantes. Le déploiement des trois groupes aéronavals constituera une menace militaire sans précédent envers le pays communiste.
 
Durant ces exercices, les forces des deux pays mèneront diverses opérations de défense antiaérienne, de surveillance maritime, de ravitaillement maritime et autres encore. La marine américaine concentrera ses efforts surtout sur l’emploi optimal des trois porte-avions.
 
Ces manœuvres conjointes de grande envergure attirent d’autant plus d’attention qu’elles sont organisées pour la première fois depuis la réunion consultative sur la sécurité entre la Corée du Sud et les Etats-Unis qui s'est tenue le 28 octobre et le sommet mardi dernier entre Moon Jae-in et Donald Trump. Les deux leaders se sont mis d’accord pour un renforcement du système américain d’armement stratégique autour de la péninsule coréenne. 
 
La Corée du Sud s'attend à ce que cet entraînement de quatre jours vise à améliorer l’efficacité d’une « dissuasion élargie » en se basant sur l’alliance entre Séoul et Washington face aux provocations nucléaires et balistiques de Pyongyang.

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