Pyeongyang a fait part hier à Séoul de la composition de sa délégation qui rencontrera demain les représentants sud-coréens au village de la trêve de Panmunjom, à cheval sur la frontière intercoréenne. Ri Son-gwon, le président du Comité pour la réunification pacifique de la patrie (CPRK) sera à la tête de cette délégation. Celui qui a déjà assisté à plusieurs reprises aux pourparlers militaires intercoréens sera accompagné cette fois-ci par Jon Jong-su, le vice-président du comité et Won Kil-u, le vice-ministre des Sports.

Le régime communiste semble ainsi avoir voulu assurer une certaine équivalence avec sa contrepartie. En effet, c'est le ministre de la Réunification Cho Moyung-gyon qui mènera la délégation du Sud. Et les vice-ministres de la Réunification et de la Culture, du Tourisme et des Sports seront également autour de la table.

De l'avis de certains experts, l'équivalent du ministère sud-coréen de la Réunification au Nord serait le département du Front uni du Comité central du Parti des Travailleurs. Mais, devenu en 2016 un organe étatique, le CPRK est désormais considéré comme une entité de même niveau que le ministère en question.

Les JO d'hiver de PyeongChang 2018 seront le principal sujet de ces pourparlers nord-sud qui vont se tenir pour la 1ère fois en plus de deux ans. Les discussions se concentreront autour de l’entrée de la délégation du pays communiste sur le territoire sud-coréen, d’un éventuel défilé commun des athlètes aux cérémonies d'ouverture et de fermeture, de la formation d'équipes unifiées ou encore de l’envoi d’une délégation de supporters nord-coréens.

Les relations bilatérales pourraient être également au menu des discussions, notamment concernant les retrouvailles de familles séparées par la guerre de Corée ou l'arrêt des exercices militaires sud-coréano-américains.

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