Séoul à pied d’œuvre pour concrétiser les résultats du sommet intercoréen

Les dirigeants des deux Corées ont signé hier une déclaration commune à l’issue de leur rencontre historique au village de la trêve sur la frontière. Cette déclaration dite désormais de Panmunjom a ouvert les portes à un processus de dénucléarisation de la péninsule, de paix et de réchauffement des relations entre les deux pays. En vue de l’appliquer au plus vite, les ministères concernés se mettront au travail pour élaborer les mesures de suivi.
A propos du dossier atomique, Séoul croit que Kim Jong-un a manifesté hier sa détermination à dénucléariser totalement son pays et que le terrain est maintenant préparé en vue de discussions directes entre le dirigeant nord-coréen et Donald Trump, prévues fin mai ou début juin. Le gouvernement sud-coréen envisage ainsi de chercher des moyens concrets de maintenir la confiance dans les processus de dialogue à venir.
S’agissant du régime de paix permanent, son ultime objectif sera les garanties de la sécurité du Nord, l’établissement de relations diplomatiques entre celui-ci et les Etats-Unis ou encore le contrôle des armements. Et les deux Corées pourront immédiatement mettre en œuvre certaines mesures en vue d’apaiser les tensions militaires entre elles. Du coup, elles vont bientôt organiser une réunion de travail afin d’en discuter.
En ce qui concerne l’amélioration des relations bilatérales entre Séoul et Pyongyang, le programme de réunions de familles séparées par la guerre et celui de reconnexion des chemins de fer transfrontaliers pourraient eux aussi être concrétisés dans un avenir proche. Pour en parler aussi, leurs responsables de travail doivent se retrouver bientôt.
Petit bémol cependant : le processus de paix, de dénucléarisation et de coopération économique devrait dépendre des résultats du sommet nord-coréano-américain. Séoul devra donc contrôler sa vitesse d’exécution en fonction de l’issue de cette rencontre inédite.
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