Dix jours seulement après son sommet avec Kim Jong-un, Donald Trump a prolongé pour une autre année les sanctions de son pays contre la Corée du Nord. Il a ainsi reconfirmé sa détermination à ne pas les lever, à moins que celle-ci ne se dénucléarise.

Dans une déclaration envoyée au Congrès, le locataire de la Maison blanche a en effet annoncé hier le maintien d’au total six décrets présidentiels concernés, dont cinq signés par ses deux prédécesseurs Barack Obama et George W. Bush depuis 2008. Ces textes visent notamment à geler les avoirs non seulement de hauts responsables du régime communiste mais également des entreprises et des individus de pays tiers qui commercent avec ses entités et ses banques, et à interdire l’exportation de travailleurs nord-coréens.

Trump a justifié sa décision par « l’existence et le risque de prolifération de matière fissile à des fins militaires sur la péninsule coréenne » ainsi que par « les actes et les politiques nord-coréens », qui selon lui, « continuent de constituer une menace exceptionnelle et extraordinaire pour la sécurité nationale, la politique étrangère et l’économie américaines ».

Pour rappel, si un président des Etats-Unis souhaite prolonger ses décrets de sanctions contre Pyongyang, il est obligé d’en informer le Congrès et de le publier dans le journal officiel. L'occupant de la White House a décidé de le faire pour la deuxième année consécutive.

La nouvelle mesure prise malgré le dégel récent des relations avec le royaume ermite pourrait également constituer un avertissement à l’attention de Pékin. L’administration américaine n’exclut pas la possibilité pour ce principal allié de Pyongyang d’alléger ses sanctions.

[Photo : KBS News]