Une agence du renseignement militaire serait derrière la défection de 12 serveuses nord-coréennes

Un nouvel élément troublant vient d’être dévoilé dans l’affaire de la défection controversée, en avril 2016 en Corée du Sud, de 12 employées d’un restaurant nord-coréen en Chine.
Contrairement aux révélations de leur gérant Heo Gang-il, c’est le commandement du renseignement de la défense qui aurait orchestré la première phase de leur fuite. Un commandement placé sous l’autorité du ministère sud-coréen de la Défense. C’est en tout cas ce qu’on a appris aujourd’hui d’une source bien informée. Heo, qui avait emmené les serveuses, avait quant à lui déclaré que c’était le Service national du renseignement (NIS) qui était à la manœuvre.
Selon cette source, un agent du commandement a demandé avec plus ou moins d’insistance à Heo de quitter avec les 12 femmes le restaurant de la localité chinoise de Ningbo, puis les a transportés jusqu’à Shanghaï dans un véhicule préparé à l’avance.
Depuis Shanghaï, il se sont envolés pour Kuala Lumpur, la capitale de la Malaisie, où ils ont été accueillis par l’ambassade de Corée du Sud. Puis, ils sont arrivés à Séoul à bord d’un avion. C’est cette fois le NIS qui est intervenu dans ces déplacements.
L’administration Park Geun-hye, la prédécesseure destituée de Moon Jae-in, avait annoncé leur défection collective seulement six jours avant les élections législatives de 2016. Une annonce qui avait suscité des soupçons selon lesquels le pouvoir d’alors l’aurait organisée afin d’influencer les élections. Depuis, l’affaire continue de faire polémique.
[Photo : KBS News]