Séoul finit par juger que le bureau intercoréen de Gaeseong ne viole pas les sanctions contre Pyongyang

Le bureau de liaison intercoréen doit s’ouvrir à Gaeseong, en territoire nord-coréen, dans le courant du mois, et ce en application de la déclaration de Panmunjom. Un accord signé entre Moon Jae-in et Kim Jong-un à l’issue de leur premier sommet le 27 avril.
Or, afin de le faire fonctionner, un soutien matériel sera nécessaire. Problème : cela risque de violer les sanctions internationales contre Pyongyang. Face à cette question, Séoul répétait qu’il était en étroite consultation avec les Etats-Unis sur une éventuelle dérogation à ces mesures punitives.
Cependant, hier, il a fait une annonce plus ou moins contradictoire. De fait, le gouvernement a affirmé juger que le soutien au prochain bureau en question ne porte pas atteinte à l’enjeu des sanctions. Pour étayer son jugement, il a précisé que cet appui serait accordé seulement pour des raisons de commodité de ses délégués et pour soutenir leurs activités.
Beaucoup croient alors que Séoul a réussi à convaincre Washington que le bureau sera installé dans le cadre de l’accord de Panmunjom et servira à une communication permanente entre les deux Corées, voire même à relancer les négociations nord-coréano-américaines sur la dénucléarisation.
A ce propos, un porte-parole du département d’Etat américain a toutefois reconfirmé que les relations Séoul-Pyongyang devraient évoluer en parallèle avec le processus de dénucléarisation du Nord. Il a éludé la question de savoir si l’installation du bureau intercoréen à Gaeseong viole ou non les sanctions.
[Photo : YONHAP News]