Une déclaration mettant fin à la guerre de Corée de 1950-1953 pourrait constituer un caillou dans le pied pour remettre en question la nécessité de la présence de troupes américaines en Corée du Sud, a déclaré vendredi le chef adjoint du commandement des Nations unies. C'était lors d'une conférence organisée par le Carnegie Institute for International Peace à Washington.

Le lieutenant-général canadien Wayne Eyre a déclaré que les efforts de la Corée du Nord en faveur d'une déclaration de ce genre pourraient constituer un stratagème visant à diviser l’alliance Corée du Sud-États-Unis et à assurer le retrait des 28 500 soldats américains basés au sud du 38e parallèle.

Tout en affirmant que l’état actuel de détente et de négociation laissait espérer un processus qui va de l’avant vers une paix durable dans la péninsule coréenne, Eyre a déclaré que les nord-Coréens étaient des spécialistes de la division.

Il s’est également entretenu avec le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, avant que ce dernier ne s’envole pour la quatrième fois de l’année en Corée du Nord, dans le but de sortir les pourparlers sur la dénucléarisation de la Corée du Nord qui sont dans l’impasse et d’ouvrir la voie à un deuxième sommet entre le leader nord-coréen Kim Jong-un et le président américain Donald Trump. Pompeo doit arriver à Pyongyang dimanche, heure locale, après une escale aujourd'hui au Japon.

[Photo : YONHAP News]