Une délégation de huit représentants des entreprises sud-coréennes qui s’étaient implantées sur le site industriel de Gaeseong est arrivée à Washington. Objet de son déplacement : tenter de lever toute inquiétude des politiques américains à l’égard de la réouverture du complexe intercoréen, reste fermé depuis février 2016.

Les représentants ont commencé à le faire au Congrès, où une réunion d’explication sur le parc a été organisée par le démocrate Brad Sherman, le président de la sous-commission de l’Asie-Pacifique de la chambre basse.

Ces hommes d’affaires ont alors annoncé comprendre leur inquiétude, bien que jusqu’à présent, aucune preuve n’ait été trouvée sur la possibilité pour le régime de Pyongyang de siphonner les salaires de ses travailleurs du complexe pour financer son programme nucléaire. Ils ont alors promis de préparer des solutions pouvant empêcher un éventuel détournement de la sorte.

Selon eux, la reprise de leurs activités à Gaeseong pourra conduire le royaume ermite à s’ouvrir à l’économie de marché. Du coup, ils ont proposé la participation des firmes américaines.

Réaction mitigée des parlementaires américains : s’ils soutiennent les échanges non-gouvernementaux entre les deux Corées, une réouverture du site avant que Pyongyang ne change son attitude risquerait de violer les sanctions à son encontre.

La délégation continuera tout de même à insister sur la nécessité de le rouvrir. Pour ce faire, elle rencontrera aussi la presse et les chercheurs de groupes de réflexion locaux.

[Photo : YONHAP News]