Immédiatement après le tir de deux missiles nord-coréens, hier après-midi, les autorités militaires ont réagi avec une fermeté exceptionnelle. Il n’aura fallu qu’une heure seulement pour qu’un haut gradé de l’État-major interarmées (JCS) manifeste son grand regret, appelant la Corée du Nord à arrêter immédiatement ses actes exacerbant les tensions militaires.

C’est la première fois que l’armée affiche une réaction aussi prompte alors que le pays communiste a effectué, cette année, des lancements de projectiles à 13 reprises. Ceci témoignerait d’une certaine préoccupation de Séoul face à des provocations incessantes du Nord, tels que les récents exercices de tirs d’artillerie en mer Jaune, violant ainsi l’accord militaire intercoréen signé le 19 septembre 2018.

D’après une analyse avancée du ministère de la Défense, le régime communiste aurait notamment évalué sa capacité à effectuer des tirs successifs, ce que le dirigeant Kim Jong-un avait soulignée comme une fonction à développer lors de cet essai. En effet, le royaume ermite a testé des lanceurs de missiles multiples de grande envergure à quatre reprises, et l’intervalle entre les tirs de projectiles a été réduit de 10 minutes à 30 secondes.

De l’avis des observateurs, Pyongyang veut faire pression sur Séoul et Washington en augmentant les tensions dans la péninsule avec des « démonstrations de force à une moindre intensité ». Stratégique, à près d’un mois de l’échéance qu’il a fixé aux Etats-Unis pour l’aboutissement des négociations nucléaires.

[Photo : YONHAP News]