La Corée du Nord aurait procédé, en 2019, à un remaniement considérable des personnalités occupant des postes clés, tels que chef du Bureau général de reconnaissance ou commandant de la garde suprême chargée de la sécurité de son dirigeant, Kim Jong-un.

C’est ce que l’on apprend de deux listes des élites nord-coréens, publiées hier par le ministère de la Réunification. D’après ces sources, le poste de patron de l’agence secrète nord-coréenne est revenu à Rim Kwang-il. Agé de 55 ans, celui-ci a été promu général de corps d’armée en décembre dernier, parallèlement à sa nomination en tant que membre du Comité central du Parti des travailleurs. Mais les documents n’ont pas fourni d’autres détails sur la raison de ce remplacement.

Quant à Kwak Chang-sik, nouveau chef des gardes du corps de Kim Jong-un, peu d’informations sur lui sont connues à l’étranger. Mais son nom a commencé à apparaître dans les médias du pays communiste l’année dernière. Comme le général Rim, il a été également nommé en décembre dernier membre du Comité central du Parti des travailleurs, avec une promotion au rang de général de corps d’armée. Cette nomination serait due à l’âge avancé de son prédécesseur, Yun Jong-rin, actuellement âgé de 82 ans.

Selon un responsable du ministère, près de 80 % des membres du Bureau politique du Parti des travailleurs ont été remplacés et neuf membres du conseil des ministres sur 11 substitués. Ce qui laisse entendre que le changement de génération se poursuit au nord du 38e parallèle, afin de renforcer la position du jeune leader Kim Jong-un, qui opterait pour des personnages pragmatiques.

[Photo : YONHAP News]