Fuite d’un transfuge nord-coréen : la surveillance de l’armée pointée du doigt

L’armée sud-coréenne ne pourra pas éviter les critiques sur sa négligence quant à la surveillance de la frontière avec la Corée du Nord. Les troupes basées sur l’île de Ganghwa n’ont, en effet, pas pu constater le passage du 38e parallèle vers le nord d’un transfuge, avant même que la presse du pays communiste ne le rapporte.
D’après l’enquête de l'Etat-major interarmées sud-coréen (JCS), le fugitif, dont on ne connaît que le nom de famille, Kim, serait passé via un canal d’écoulement situé en dessous des barbelés au niveau du village de Wolgot, à Gangwha. Il s'agit du point où le fleuve Han et la rivière Imjin se rencontrent et qui se trouve à seulement 3 km de Kaepung, une ville nord-coréenne.
Les autorités militaires vérifient les vidéos afin de voir si la fuite a été filmée par les caméras de surveillance. Les images des équipements d’imagerie infrarouge prises les 18 et 19 juillet seront analysées plus en détail. Park Han-ki, chef du JCS, a affirmé qu’il se sentait fortement responsable de cette affaire.
L’armée sud-coréenne avait déjà raté, en juin 2019, l’entrée d’un bateau en bois nord-coréen à Samcheok, sur la côte est du pays, et ce printemps, celle d’une embarcation à moteur d’immigrés clandestins chinois à Taean, sur la côte ouest. A chaque incident, l'Etat-major interarmées promet de redoubler de vigilance, mais cette fois encore, les contrôles ont été insuffisants.
[Photo : YONHAP News]