Pam : Séoul récupérera les frais non exécutés si Pyongyang refuse l’aide alimentaire

L’escalade des tensions dans la péninsule coréenne complique l’opération d’aide humanitaire à la Corée du Nord. Si l'on en croit le ministère sud-coréen de la Réunification, hier, l'exécutif a décidé en juin 2019 de fournir une aide alimentaire de 50 000 tonnes à son voisin, en passant par le Programme alimentaire mondial (Pam). A cette fin, il a payé à ce dernier une enveloppe de 13,8 milliards de wons, soit 9,8 millions d’euros, à titre de frais de fonctionnement, c’est-à-dire les dépenses liées au transport, aux équipements et au suivi.
Or, le mois suivant, le pays communiste a refusé de réceptionner cette assistance en remettant en cause les exercices militaires conjoints Séoul-Washington depuis juillet 2019. Le projet restant en suspens, Séoul envisage de récupérer la somme due à l'agence humanitaire si Pyongyang persiste dans son refus d'ici la fin de l'année.
Mais le gouvernement de Moon Jae-in tâche de mener des concertations avec le régime de Kim Jong-un par l’intermédiaire du Pam afin que cette aide puisse aboutir à temps. Cela d’autant plus que celui-ci se montre très motivé pour faire avancer le dossier et que le pays communiste traverse une grave crise alimentaire.
Par ailleurs, le ministère a fait le point sur l'organisation de retrouvailles en visioconférence entre familles séparées depuis la guerre de Corée de part et d’autre du 38e parallèle. Il s’efforce sans relâche d'accomplir la promesse faite entre les deux dirigeants.
Pour rappel, la Corée du Sud a achevé, en avril dernier, les travaux de rénovation du site où devrait avoir lieu ces rencontres à distance. Et elle a obtenu une dérogation concernant les sanctions onusiennes contre Pyongyang, afin d’acheminer au nord du matériel nécessaire tels que des écrans et des webcams.
[Photo : YONHAP News]