Suh Wook : Pyongyang doit assumer la responsabilité du meurtre du fonctionnaire sud-coréen

L’Assemblée nationale a lancé hier son audit des actions du gouvernement. 14 de ses 17 commissions permanentes ont été affairées et les travaux menés au sein de la commission de la défense nationale ont été scrutés avec une attention particulière.
Le récent meurtre d’un sud-Coréen par la Corée du Nord en mer Jaune a été l’un des principaux sujets abordés. Les députés membres du groupe en question ont tous fustigé l’inaction de l’armée sud-coréenne dès la disparition de leur compatriote, et ce face à la possibilité que celui-ci soit abattu par des soldats nord-coréens.
Pour rappel, la victime, appelée Lee, était un fonctionnaire du ministère des Affaires maritimes et de la Pêche. Il avait disparu le 21 septembre, alors qu'il se trouvait à bord d'un patrouilleur naviguant à proximité de la frontière maritime avec le Nord. Repéré le lendemain après-midi par les militaires nord-coréens dans leurs eaux territoriales, il a été abattu le soir même.
Le ministre de la Défense, sous les questions continues des élus, a tenté d’apaiser les esprits. Selon Suh Wook, au premier jour de sa disparition, l’armée jugeait peu probable que Lee passe de l’autre côté de la frontière, vu les courants marins. Et lorsque le Sud a appris que le fonctionnaire avait été identifié au nord de la NLL, la frontière maritime intercoréenne, il lui était difficile de réagir immédiatement, de peur que ses capacités de renseignement ne soient dévoilées au grand jour.
Le ministre a toutefois affirmé qu’il revenait au régime de Kim Jong-un d’endosser toute la responsabilité de l’incident qui, d’après lui, peut être perçu comme un acte hostile qui constitue également une violation claire de l’accord militaire intercoréen signé en septembre 2018.
[Photo : YONHAP News]