Le Conseil des droits de l'Homme, une instance onusienne basée à Genève, devrait adopter aujourd’hui une résolution condamnant les violations systématiques et généralisées des droits de l’Homme en Corée du Nord. Un texte qui demande au Conseil de sécurité des Nations unies de traduire le régime de Kim Jong-un devant la Cour pénale internationale.

Il a été proposé par un total de 43 Etats. La Corée du Sud ne l’a pas parrainé depuis 2019. Elle a pourtant approuvé son adoption. Un modus vivendi trouvé afin de ne pas irriter le pays communiste.

Or, cette année, la donne a changé. Les Etats-Unis ont rejoint pour la première fois en trois ans les pays qui proposent la résolution et continuent de hausser le ton contre la gravité des violations des droits humains commises au nord du 38e parallèle.

Séoul se sent donc tiraillé entre son allié américain et son voisin du Nord avec lequel il ne renonce toujours pas à renouer le dialogue. Cette année encore, il ne fera que voter le texte sans participer à sa proposition, selon un responsable du ministère des Affaires étrangères.

Par ailleurs, le département d’Etat américain doit dévoiler en mars son rapport annuel sur les droits de l’Homme dans le monde. Il doit y dénoncer pas moins de 23 cas de violations perpétrées dans le nord de la péninsule, en particulier dans les camps de concentration.

[Photo : YONHAP News]