Les révélations s’enchaînent sur les activistes détenus pour violation de la loi sur la sécurité nationale

Nouvelles révélations sur trois des quatre activistes de groupes civiques de la ville de Cheongju, qui ont été placés en détention provisoire la semaine dernière. Ils sont soupçonnés d’avoir violé la loi anti-communiste sur la sécurité nationale. Leurs associations ont notamment mené une campagne contre les achats par Séoul de chasseurs furtifs américains F-35A.
Selon le mandat d’arrêt demandé à leur encontre par la Police et le Service national du renseignement (NIS), l’un d’entre eux, nommé Park, a rencontré en mai 2017 à Pékin un agent de la « Direction des échanges culturels » de la Corée du Nord, qui est connue comme un organe d’espionnage envers le Sud.
Après y avoir reçu son ordre, le sud-Coréen a créé en août de la même année une organisation clandestine avec les trois autres prévenus. Ils sont suspectés d’avoir envoyé des rapports au pays communiste après avoir reçu l’ordre de celui-ci à 84 reprises pendant les quatre ans suivant juin 2017. Le NIS a confirmé avoir trouvé des pièces le concernant dans les clés USB obtenues lors d’une perquisition au domicile de Park.
Toujours selon le mandat en question, le régime de Kim Jong-un a également ordonné en février 2020, deux mois avant les législatives en Corée du Sud, de l’informer de la situation au sein de la classe politique d’alors.
Les services secrets ont par ailleurs annoncé que les suspects avaient dissimulé tous les fichiers en utilisant la stéganographie.
Le NIS et la Police ont à nouveau auditionné hier celui contre qui leur mandat d’arrêt a été rejeté par le tribunal. Il s’agit d’un certain Sohn.
[Photo : YONHAP News]