Le département d’Etat américain a annoncé qu’il ne réagirait pas ouvertement ni concrètement à la déclaration de la sœur cadette du dirigeant nord-coréen. Hier, Kim Yo-jong y a dénoncé les exercices militaires sud-coréano-américains.

Lors d’un point de presse hier, le porte-parole de la diplomatie américaine a préféré plutôt souligner une fois de plus la « nature purement défensive » des manœuvres. Effectivement, Ned Price a réaffirmé que les Etats-Unis n’avaient pas l’intention de mener une politique hostile à l’égard du régime nord-coréen, ni de l’irriter. Et d’évoquer aussi le fait que son pays continue de soutenir le dialogue intercoréen, avant d’ajouter que dans cette optique, il poursuivra des concertations nécessaires avec les principales parties concernées.

Même son de cloche du côté du Pentagone. Interrogé par écrit par la KBS, celui-ci a répondu qu’il ne ferait pas de mention directe du communiqué de Pyongyang. Selon lui, l’état-major des armées des Etats-Unis a pour principe de ne pas faire part de sa position officielle sur les exercices en cours ou ceux déjà programmés.

Le département de la Défense s’est alors borné à dire que Séoul et Washington maintiendraient une solide préparation militaire commune en vue de parer à d’éventuelles menaces. Il en a profité pour reconfirmer que cette fois encore, leurs opérations conjointes avaient été décidées d’un accord réciproque entre les deux alliés.

L’administration de Joe Biden aurait voulu dire par là que si, en dépit des critiques de Pyongyang, les USA continueraient à effectuer les manœuvres avec Séoul, ils ne souhaitaient pas faire monter la tension dans la péninsule.

[Photo : YONHAP News]