La Corée du Nord continue de défier les Etats-Unis en tirant des missiles. Malgré cela, l’administration de Joe Biden maintient le cap pour tenter de renouer le dialogue avec elle.

Les propos tenus par liaison vidéo par deux sous-secrétaires d’Etat adjoints devant un forum organisé hier à Washington en témoignent. De fait, Kin Moy, chargé des affaires de l'Asie de l'Est et du Pacifique, a d’abord condamné les récents tirs de missiles du pays communiste et affirmé que ses programmes d’armes de destruction massive et de missiles balistiques constituaient une grave menace pour la paix et la sécurité dans le monde.

Le haut diplomate a cependant déclaré que le gouvernement américain était toujours prêt à rencontrer des responsables nord-coréens sans aucune condition préalable et que sa priorité numéro un était de faire des efforts pour une dénucléarisation complète de la péninsule coréenne. Et d’ajouter que pour atteindre cet objectif, Washington continue d’adopter une approche diplomatique, coordonnée et pragmatique, et poursuivra ses aides humanitaires aux habitants les plus vulnérables au nord du 38e parallèle, et ce indépendamment du processus de dénucléarisation.

Egalement devant le même colloque, son collègue Mark Lambert, chargé des affaires de la Corée et du Japon, a lui aussi fait des remarques semblables. « Nous avons déjà annoncé clairement et à tous les niveaux être ouverts au dialogue avec Pyongyang n’importe quand, n’importe où », a-t-il indiqué.

L’administration du successeur démocrate de Donald Trump semble donc estimer que les récents lancements de missiles nord-coréens ne représentent pas une menace directe pour les Etats-Unis. La question est désormais de savoir comment Pyongyang y réagira.

[Photo : YONHAP News]