Corée du Nord : les familles séparées toujours dans l’ignorance

La troisième édition de l’enquête quinquennale sur les familles séparées, menée par le ministère sud-coréen de la Réunification a révélé que huit sud-Coréens concernés sur dix ne savent pas si leurs proches en Corée du Nord sont toujours en vie. Un chiffre parlant de la tragédie des familles séparées de part et d’autre du 38e parallèle depuis la guerre de Corée (1950-1953). La dernière version a inclus, pour la première fois, les sud-Coréens résidant à l’étranger, notamment aux Etats-Unis.
Le dernier sondage a été réalisé auprès de 5 034 personnes parmi les 47 400, encore en vie, qui ont déposé, auprès des autorités, un dossier pour rencontrer des membres de leur famille, restés dans la partie nord. Seulement 18 % des sondés ont répondu qu’ils pouvaient vérifier le sort de leurs proches. Et 50,8 % d’entre eux ont précisé qu’ils ont fait cette démarche via un organisme privé ou par l’intermédiaire d’une tierce personne.
Or, 93,7 % des personnes interrogées ont dit préférer les échanges proposés par les autorités notamment en raison de la crédibilité des nouvelles obtenues (56,1 %), de la garantie de la sécurité pour elles-mêmes et leurs familles au Nord (26,1 %) et l’absence de coûts onéreux (13 %).
Par ailleurs, à la question de la mesure la plus urgente à saisir dans ce dossier, la réponse, qui arrive en tête avec 65,8 %, est la mise en place d’un système de notification consistant à informer les résidents du Sud de l’état de santé de leurs proches au Nord et à les prévenir en cas de décès de ces derniers. Viennent, ensuite, les retrouvailles régulières des familles séparées (29,6 %), les échanges des lettres (25,8 %), la visite dans le village natal au Nord (18,5 %), la rencontre en visioconférence (13,7 %) et la conversation téléphonique (12,6) %.
[Photo : YONHAP News]