Anti-terrorisme : Pyongyang reste sur la liste noire de Washington

Les Etats-Unis ont dénoncé que la Corée du Nord avait soutenu des actes de terrorisme international dans le passé et qu’elle ne prenait aucune mesure pour résoudre ce problème. Le département d’Etat américain a tenu ces propos dans son « rapport sur le terrorisme selon les Etats en 2020 », publié hier.
Ainsi, Washington a maintenu Pyongyang dans sa liste noire annuelle des « Etat soutenant le terrorisme ». Pour rappel, la Corée du Nord y avait été inscrite pour la première fois en 1988, après avoir commis un attentat mortel contre un vol commercial de la compagnie sud-coréenne Korean Air, l'année précédente. Elle y est restée avant que son nom en soit retiré en 2008. Mais elle a fini par réintégrer cette liste noire en 2017.
Dans son rapport, le département d’Etat américain a justifié cette réinscription par le fait que la Corée du Nord apportait son soutien de façon répétitive au terrorisme international comme en témoigne son implication dans un assassinat commis hors de ses frontières. Cela semble faire référence à l’événement suivant : Kim Jong-nam, le demi-frère de l’actuel dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, a été assassiné en février 2017 à l’aéroport de Kuala Lumpur, en Malaisie.
Washington pointe aussi du doigt l’inaction du royaume ermite en évoquant que quatre Japonais impliqués dans le détournement, en 1970, d’un avion de Japan Airlines, vivaient encore en Corée du Nord. Et d’ajouter que Tokyo continuait de réclamer à Pyongyang des explications complètes sur le sort de ses ressortissants enlevés par des agents nord-coréens dans les années 1970 et 1980.
Le rapport américain sur le terrorisme 2020 est identique à la version précédente. Dans celui publié en 2017, l’année où la tension était à son paroxysme entre Pyongyang et Washington, le département d’Etat a employé des termes très critiques tels que « menace », « acte dangereux et malveillant », « violation », tout en détaillant les actions menées par le régime de Kim Jong-un. Ces parties ont été retirées à partir de la version 2018, ce après la reprise des négociations entre les deux pays sur la dénucléarisation de la péninsule.
[Photo : YONHAP News]