Corée du Nord : le Conseil de sécurité de l’Onu pointé du doigt pour son silence

Le Conseil de sécurité des Nations unies s’est de nouveau réuni hier à huis clos pour évoquer le tir de missile nord-coréen de samedi dernier. Cette fois encore, ses membres ne sont pas parvenus à adopter un communiqué de presse. En cause, l’opposition de la Chine et de la Russie.
Pourtant, les Etats-Unis et dix autres pays membres de l’Onu, dont la Corée du Sud, ont publié une déclaration commune. L’ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield y a reproché au Conseil de rester silencieux, alors que le régime de Kim Jong-un « intensifie des actions déstabilisatrices ».
Son homologue sud-coréen Cho Hyun a pour sa part indiqué que si l’organe sécuritaire ne réagit pas aux lancements de missiles balistiques de Pyongyang, cela risquerait non seulement de se décrédibiliser à l’égard du dossier nord-coréen et d’affaiblir également le régime international de non-prolifération.
Après avoir lu le texte, la représentante américaine a regretté l’absence de Pékin et Moscou dans la déclaration conjointe.
Pour rappel, le royaume ermite a testé un total de 11 engins balistiques depuis le début de l’année.
Dans ce contexte, le département américain de la Défense a une nouvelle fois dénoncé des provocations inutiles. Lors d’un point de presse hier, son porte-parole John Kirby a alors exhorté Pyongyang à les arrêter et à envoyer à Washington un signal pour renouer le dialogue diplomatique sans aucune condition préalable.
[Photo : YONHAP News]