ONU : le Conseil de sécurité ne condamne toujours pas officiellement le lancement d’un ICBM par Pyongyang

Le Conseil de sécurité des Nations unies n’est toujours pas parvenu à adopter un communiqué de presse dénonçant le lancement d’un ICBM effectué, jeudi, par la Corée du Nord à l’issue d’une réunion d’urgence, en raison de l’opposition de deux membres permanents, la Chine et la Russie.
La plupart des pays membres du conseil, dont les permanents comme les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, ainsi que l’Albanie, l’Irlande et la Norvège se sont accordés à condamner « une violation flagrante » des résolutions onusienne.
Mais Moscou et Pékin se sont montrés contre le renforcement des sanctions en reprochant à Washington de « ne pas avoir respecté son engagement » vis-à-vis de leur allié Pyongyang.
Pour rappel, l’essentiel des sanctions supplémentaires envisagées par les USA et les pays occidentaux est une « clause de déclenchement » figurant dans la résolution 2087 – datant de 2013 - qui permet au conseil de d'imposer davantage de mesures punitives lorsque le Nord procède à des essais d'armes nucléaires ou à des lancements d'ICBM.
Plus précisément, cette stipulation permet de réduire encore plus le volume de l’offre de pétrole brut et celui raffiné, limités respectivement à quatre millions de barils et 500 000 barils. Mais si la Chine et la Russie continuent de mettre leur veto, il est impossible d’activer cette clause.
Les concertations devraient néanmoins se poursuivre sur cette éventualité à New York.
[Photo : YONHAP News]