Les investisseurs dans la zone touristique des monts Geumgang revendiquent le dédommagement

Aujourd’hui, cela fait 14 ans jour pour jour que Séoul a suspendu les visites de ses ressortissants aux monts Geumgang en territoire nord-coréen, après la mort d’une touriste, tuée par balle par des soldats du Nord alors qu'elle se promenait dans un complexe touristique des massifs, géré par un groupe sud-coréen.
A cette occasion, les deux associations des entreprises du Sud qui avaient investi dans ce projet symbole du rapprochement avec son voisin ont tenu une conférence de presse devant le siège du ministère de la Réunification à Séoul. Ces firmes ont alors demandé à leur gouvernement de leur rendre l’intégralité des capitaux qu’elles avaient placés, et d’annuler aussi leurs prêts et leurs intérêts à rembourser. Et d’exiger de l’exécutif et du Parlement qu’ils légifèrent en ce sens.
Selon elles, tous les projets de coopération et d’échange entre les frères ennemis ont été suspendus par les mesures prises par le gouvernement. Il s’agit notamment des sanctions prises le 24 mai 2010 par l’administration d’alors contre Pyongyang après le torpillage, deux mois plus tôt, par celui-ci d’une corvette sud-coréenne, ou encore de la fermeture du parc industriel intercoréen de Gaeseong, également au nord du 38e parallèle, en février 2016.
Quant au pays communiste, il a confisqué toutes les installations construites par les entreprises de son voisin dans le complexe touristique et rompu tous les contrats concernés. Ce qui a causé aux entreprises d’énormes préjudices.
Dans le même temps, les deux associations ont exhorté le ministère à lever rapidement les sanctions du 24 mai 2010 pour relancer les projets intercoréens, à commencer par ceux qui n’enfreignent pas les mesures punitives prises par les Nations unies contre le régime de Kim Jong-un.
Le ministère a par ailleurs confirmé officiellement, aujourd’hui, que la Corée du Nord avait bel et bien remis en opération certaines usines sud-coréennes au parc industriel de Gaeseong. Une chose bien évidemment illégale.
[Photo : YONHAP News]