Incursion de drones nord-coréens : un député du PPP crie à « l'intelligence avec le Nord »

A l’Assemblée nationale, les deux camps politiques se rejettent farouchement la responsabilité l’un sur l’autre concernant le survol récent de Séoul par des drones nord-coréens.
Le Parti du pouvoir du peuple (PPP), la formation présidentielle, a reproché au Minjoo, la première force de l’opposition, d’accuser à tort le gouvernement d’une « incompétence sécuritaire ». Il a estimé que son rival ne ferait que « cracher sur son propre visage ». Selon lui, l’ancienne administration de Moon Jae-in, le président issu du Minjoo, ignorait l’incursion d’engins nord-coréens qui ont survolé le Sud pendant 37 jours en 2017.
Dans la foulée, le mouvement présidentiel a braqué ses critiques sur Kim Byung-joo, le député du parti de centre-gauche et ancien général quatre étoiles. Ce dernier était le premier à avoir évoqué la possibilité que le drone nord-coréen ait volé au-dessus de la zone d’exclusion aérienne (ZEA) de la capitale, quelques jours avant que l’armée ait pu officialiser l’identification définitive de la trajectoire du drone.
Shin Won-sik, un député du PPP et ancien général trois étoiles, est allé jusqu’à accuser Kim, d’avoir confessé indirectement l’« intelligence du Minjoo avec l’ennemi ». Son chef du groupe parlementaire, Park Hong-keun, s’est offusqué d’une telle accusation éhontée. Le premier intéressé, le député Kim, y a coupé court aussi. Il a fait valoir qu’une demi-heure d’analyse suffirait à tout citoyen capable de lire une carte pour parvenir à la même conclusion que la sienne à partir des données disponibles la semaine dernière.
[Photo : YONHAP News]