Le ministère des Affaires étrangères salue le nouveau rapport onusien sur les droits de l’Homme en Corée du Nord

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) a présenté un rapport sur la promotion de l'établissement des responsabilités en Corée du Nord lors de la 52e session du Conseil des droits de l'Homme de l'Onu, tenue la semaine dernière. Lors d'un point de presse hier, le porte-parole du ministère sud-coréen des Affaires étrangères Lim Soo-suk a déclaré se féliciter de cette publication et affirmé que son ministère se joindra aux efforts déployés par la communauté internationale pour améliorer la situation des droits humains dans le pays communiste.
Ce rapport est le troisième du genre, après celui de 2021, et le premier rédigé sur la base de la Résolution sur les droits de l'Homme en Corée du Nord adoptée en 2019 lors de la 49e session du Conseil onusien dédiée aux droits fondamentaux.
Dans ce document, les violations des droits de l'Homme perpétrées au royaume ermite sont classifiées en trois catégories : disparitions forcées, travail forcé à l'étranger et trafic d'êtres humains. Dans le volet des disparitions forcées sont abordées non seulement la question de la détention arbitraire commise en Corée du Nord, mais également celle de l'enlèvement de ressortissants étrangers, notamment de sud-Coréens pendant et après la guerre de Corée. Concernant le travail forcé à l'étranger, le rapport indique que les victimes sont soumises à de longs horaires de travail, sans pauses ni congés adéquats, et qu’il n’y a pas non plus de mesures de santé et de sécurité appropriées en place. Enfin, s'agissant du trafic d'êtres humains, le document exprime l'inquiétude du HCDH devant le risque qu'encourent les personnes rapatriées en Corée du Nord de subir notamment des actes torture et des violences sexuelles.
Toujours dans le rapport, le HCDH a appelé le régime Kim Jong-un à reconnaître l'existence, dans le pays, de graves violations des droits fondamentaux qui pourraient constituer des crimes contre l'humanité et d'autres atrocités internationales et à prendre des mesures nécessaires pour y mettre un terme. L'organe onusien a également préconisé que les pays membres du Conseil des droits de l'Homme mettent en œuvre des mesures supplémentaires pour établir la responsabilité des auteurs de violation des droits humains au nord du 38e parallèle et, si possible, enquêter sur des personnes suspectées de commettre de telles infractions.
Un responsable du ministère sud-coréen des Affaires étrangères a déploré que Pyongyang organise des parades militaires d'envergure et s'adonne au développement d'armement balistique et nucléaire au détriment de la vie et des droits de ses habitants. Avant d'ajouter que le gouvernement de Séoul poursuivra ses efforts pour faire connaître à la communauté internationale la situation humanitaire lamentable dans le royaume ermite.
[Photo : YONHAP News]