Bonnie Jenkins : la Corée du Nord constitue un défi non négligeable

La Conférence du désarmement a débuté hier son débat de haut niveau au siège des Nations unies à Genève. Les Etats-Unis y ont été représentés par sa secrétaire d’Etat adjointe en charge du contrôle des armements.
Bonnie Jenkins a alors affirmé que les efforts mondiaux pour la réduction des armes de destruction massive étaient actuellement menacés. Elle a critiqué en particulier la Russie pour avoir suspendu sa participation au traité « New Start », qui l’obligeait à communiquer régulièrement avec les Etats-Unis sur l’état de leurs arsenaux nucléaires et balistiques.
Pour la haute diplomate américaine, « Moscou montre une fois de plus qu’il n’est pas une puissance nucléaire responsable, et nous sommes dans un environnement sécuritaire extrêmement instable ». Et non seulement la Chine, l’Iran et la Syrie, mais également les tirs de missiles de Pyongyang et ses préparatifs en vue d’un nouvel essai atomique constituent un défi non négligeable pour la sécurité mondiale.
Vous vous en souvenez. Cette année encore, la Corée du Nord enchaîne les provocations balistiques. Les autorités militaires de Séoul estiment qu’elle est d’ores et déjà capable de lancer un ICBM dans un angle normal et que la possibilité de son septième test nucléaire est aussi élevée.
L’administration de Yoon Suk-yeol condamne fermement la reprise des tirs de ce missile balistique intercontinental et étoffe en même temps sa coopération avec Washington pour renforcer leurs capacités de dissuasion élargie. Dans cette optique, les deux alliés ont effectué, la semaine dernière au Pentagone, un exercice conjoint de simulation de la possibilité que le Nord utilise des armes atomiques.
A en croire l’ambassadeur sud-coréen aux USA, Cho Tae-yong, les deux pays envisagent de mener, dans un avenir proche, un nouvel entraînement de la sorte avec la participation de représentants de plusieurs institutions.
[Photo : YONHAP News]